Adoption de la loi sur le renseignement

  • Par celtera
  • Le 16/04/2015
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Jesuissurecoute

Il y a quelques jours, je vous parlais des boites noires que désiraient mettre en place le Gouvernement.

Dans la nuit, c'est plus que les boites noires que nous avons vu arrivé. En effet, une partie de nos droits fondamentaux, viennent de s'envoler au nom de la République, de la protection et de la lutte contre le terrorisme.

Seulement 30 députés, sur les 577 élus de l’Hémicycle, ont participé au vote : 25 pour, 5 contre. 30 sur 577. Cela en deviendrait presque risible si le motif n'était pas aussi grave.

La loi sur le renseignement a été adotpée cette nuit. En silence. 30 personnes pour décider du destin des données de plus de 66 millions de personnes. On semble lire un mauvais livre de science-fiction et pourtant, c'est bel et bien la réalité.

Cette loi, a pour but d’imposer aux différents opérateurs télécoms, hébergeurs de données et fournisseurs de contenus Internet l’usage d’un algorithme, dans le seul but d'analyser automatiquement les flux de données dans le but de « révéler une menace terroriste ».

OVH, a publié un article sur ce sujet, quant à ses inquiétudes, mais pas seulement des siennes, car bon nombre d'hébergeurs, brandissaient la menace d'un exil hors de France.

Source : https://www.ovh.com/fr/a1743.le-gouvernement-veut-il-contraindre-les-hebergeurs-internet-a-l-exil

Pour la firme, cette loi est : « liberticide, mais également anti-économique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif ».

Le résultat ? ils ont voté un amendement de dernière minute qui assure « qu’il n’y aura pas d’intrusion massive dans les contenus »... on pourrait se dire, pour le moment.

La loi va maintenant partir pour être examinée par le Sénat.

Les données de la vie privée pourrant, tout à loisir, par le Gouvernement, être passées au peigne fin, sans aucun contrôle... enfin, si, certainement, mais on ne sait pas trop encore par qui... trop obscur.

Cependant, pour Bernard Cazeneuve, "la vie privée n'est pas une liberté". Non, Monsieur, c'est un droit. Vous ne me croyez pas ? Regardez et écoutez la vidéo ci-dessous pour vous faire une idée.

En lisant le Monde, on pourra relever cette partie intéressante également, je cite :

Commission de surveillance élargie

C’est d’ailleurs cette commission qui a occupé l’autre partie de ce troisième jour de débats. Comment sera composé cet organisme chargé de contrôler cette surveillance ? La discussion s’est cristallisée autour de la place des parlementaires au sein de la commission. Initialement composée, dans le projet de loi, de 9 membres, dont 4 parlementaires, la CNCTR a été renforcée à l’issue des débats de 4 personnes.

Dans un amendement commun avec l’UMP, le rapporteur du texte, le socialiste Jean-Jacques Urvoas, a proposé d’élargir la commission à 13 membres : 3 députés, 3 sénateurs, 3 membres du Conseil d’Etat, 3 magistrats de la Cour de cassation et un représentant de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est félicité de l’adoption de cet amendement : « Il vaut mieux de bons compromis républicains [que] de mauvaises divisions ». Par ailleurs, un amendement imposant la parité entre hommes et femmes au sein de la CNCTR a également été adopté par les députés.

Cette commission remplacera l’actuelle Commission de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS). Toute demande de renseignement – sauf cas spécifiques urgents – émanant des services sera relayée par le ministre de tutelle (défense, intérieur, finances) auprès de la commission, qui donnera un avis consultatif a priori. Celle-ci disposera d’un pouvoir d’enquête et pourra réclamer des informations et documents classifiés et rendra un rapport d’activité annuel.

Le gouvernement a néanmoins éludé tout au long des discussions les questions plus techniques, posées, à plusieurs reprises, par quelques députés, parmi lesquels Laure de la Raudière (UMP). « Où allez-vous placer votre sonde sur les réseaux de communication ? », « Comment allez-vous rendre les algorithmes plus performants ? », « Allez vous mettre en place le deep packet inspection ? ».

Bernard Cazeneuve a fini par répondre à cette dernière question, martelée à plusieurs reprises par la députée : « Nous n’utiliserons en aucun cas cette technique », qui consiste à inspecter en profondeur toutes les données qui transitent dans les communications.

Plusieurs députés ont aussi réclamé qu’une liste précise du type de métadonnées collectées par les boîtes noires soit clairement définie. En vain.

Source : LeMonde.fr

Autrement dit, que des zones d'ombres au pays des "bisounours"... dormez tranquille braves gens, on vous surveille... rien à craindre de votre Gouvernement...

De mon côté, je tire mon châpeau aux 5 courageux qui seuls, ont votés contre !

En attendant, je ne saurais que trop vous conseiller que d'utiliser un VPN pour être tranquille, avec une IP étrangère... mais, avec beaucoup de bon sens, car vous en avez, vous éviterez de prendre un VPN hébergé sur le sol américain...

Cazeneuvezombie


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